Petite parabole météorologique
Au moment où vous lisez ces lignes, le ciel au-dessus de La Vallée est peut-être empli de sombres nuages. A l’image de notre vie, il peut être si encombré que le soleil lui-même ne parvient qu’à peine à nous éclairer.
Baudelaire a connu cela, jusqu’à la mélancolie : « Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle…[et] nous verse un jour noir plus triste que les nuits…, » écrit-il dans Spleen IV.
Lever les yeux
Pourtant derrière les plus sombres nuages, le soleil veille en permanence. Que je sente sa chaleur ou pas, que je voie sa lumière ou non, n’y change rien ; source de vie et de chaleur, il est présent même dans mes moments les plus sombres.
Toujours plus haut
Allons encore plus loin : derrière le ciel bleu, et comme chaque nuit nous le révèle à nouveau, le cosmos infini se déploie, calme, réglé comme une horloge.
Je peux bien sûr attendre ce soir pour m’en convaincre ; mais si dès maintenant je peux vivre en le réalisant pleinement, tout mon quotidien sera remis en perspective.
Je veux ainsi me souvenir qu’au sein de mes épreuves, et même si je perds souvent Sa trace, le Créateur tient le monde et ma vie dans Ses mains.
Si je Le perds souvent du regard, je veux toujours lever les yeux vers Lui, car « Voici, Dieu est mon secours, Le Seigneur est le soutien de mon âme. » (Psaume 54.4)
Pasteur Philippe Allérat