Une fois par mois, votre libraire itinérant et les bibliothécaires de la région vous présentent un livre qui les a marqués.
Aujourd’hui :
L’Écosse de Peter May / texte de Peter May, photographies de David Wilson. Éditions du Rouergue 2013. 235 pages
Nombreux sont les lectrices et lecteurs qui se sont plongés avec passion et délectation dans l’une ou l’autre des œuvres de Peter May. De ses romans noirs et thrillers à succès dont le dernier en date « La gardienne de Mona Lisa » rappelle le sauvetage de la Joconde et d’autres chefs-d’œuvre du Louvre soustraits aux appétits féroces des sbires du
3e Reich, la série qui a le plus marqué les esprits est sans aucun doute la célèbre trilogie écossaise. Sur les traces de l’inspecteur Fin Macleod, dans « L’île des chasseurs d’oiseaux », « L’homme de Lewis » et « Le Braconnier du lac perdu », l’auteur écossais emporte le lecteur parmi les somptueux paysages de l’archipel des Hébrides extérieures, à l’extrême nord-ouest de l’Écosse et fait partager le destin de ses personnages aussi torturés que le sont les côtes exposées aux tempêtes atlantiques. Le talent de Peter May est d’avoir sublimé le délabrement des villages oubliés du « machair », terres fertiles entre mer et collines, ses blackhouses disséminées au gré des tourbières et autres landes inhospitalières, ses habitants, taiseux, énigmatiques, au caractère forgé par la rudesse de leur environnement, pour en faire le théâtre de récits passionnants dont la lecture révèle une étonnante complicité. Ces territoires exigeants et ces personnages tourmentés témoignent soudain d’une familiarité qui conduit à les comprendre et les apprécier comme de toute évidence.
Richement illustré par le photographe David Wilson, « L’Écosse de Peter May » revient sur les lieux de sa trilogie, mais également d’une série produite par la télévision écossaise dont il a été le scénariste. Ce magnifique album évoque en particulier les îles de Lewis et Harris, leur géologie, leur histoire et leur population à travers la propre expérience de l’auteur, mais aussi par des extraits de textes issus de ses trois romans. Comme une sorte de repérage rétrospectif de la trilogie écossaise, « L’Écosse de Peter May » est un beau-livre qui saura trouver sa place sur les bibliothèques des très nombreux aficionados de l’univers de Fin Macleod !
François Chevalier
La Librairie de poche
Tous les livres présentés dans cette chronique littéraire mensuelle sont disponibles à la Médiathèque de la Vallée de Joux et à la Librairie de poche.