Jusqu’au 31 mai, les amateurs de paysages et commerces d’un autre siècle peuvent admirer une petite partie des collections privées d’anciennes cartes postales de trois passionnés, à Juraparc. À l’honneur : la Vallée de Joux bien sûr, mais aussi Vallorbe et Vaulion.

Fixé pour longtemps
Des tranches de vie, des paysages, des bâtiments et activités aujourd’hui pratiquement oubliés. C’est sans compter sur la passion de Danilo Perotti, Roland Brouze et Jean-Pierre Devaud, qui depuis de nombreuses années, amassent, collectent, chinent et récupèrent des cartes postales représentant la région élargie au-delà du Mont d’Orzeires. Les origines de cette passion sont assez similaires, lors d’un déménagement, une benne destinée à la déchetterie regorgeant de trésors d’Histoire, locale et plus, est récupérée et « c’est parti ! ».
Trois points de vue
À Vaulion, Danilo Perotti, originaire de La Vallée propose des prises de vues pour son village, le Mollendruz, Pétra-Felix, les différents quartiers, les manifestations, le sommet de la Dent, un ancien chalet près de l’actuel… Pour Roland Brouze ce sont les devantures de commerces de Vallorbe qui sont à l’honneur « ce sont des agrandissements d’originaux de ma collection que j’expose ici » dira-t-il. La Vallée de Joux, quant à elle, voit ses glacières et ses outils de 1878 exposés, « avec un fil conducteur sur l’horlogerie quand même, explique Jean-Pierre Devaud, puis aussi sur le chemin de fer, les transports… les villages du Sentier, L’Abbaye, Le Séchey, Le Brassus, etc. et surtout le cyclone de 1890. »
Devoir de mémoire
Le vernissage de l’exposition a eu lieu le 20 mai dernier, en présence de municipaux des communes concernées. Une salle du restaurant de Juraparc est entièrement dédiée à l’exposition et les cartes postales anciennes ont attiré du monde. Les conversations vont bon train face à chaque bout d’histoire. « Cette exposition me tenait à cœur en plus du livre « La Vallée de Joux d’hier et aujourd’hui », confie Jean-Pierre Devaud, je veux que nos cartes vivent et ne restent pas dans les cartons. Il faut que ça vive, il faut sensibiliser les générations futures à notre Histoire. C’est une mise en valeur de notre patrimoine. » Les quelque 2000 cartes postales (chacun) ne suffisent visiblement pas à étancher leur soif de paysages qui ne sont plus; si vous avez d’anciennes cartes postales, pensez à eux « on en cherche encore ! » concluent les trois passionnés.