L’Écho des Forêts est né en 1922, et si cette année elle arbore fièrement non pas ses 100 mais bel et bien ses 100+1 bougies, c’est que 2022 était une année bien trop mouvementée pour accueillir une si grande fête. Au programme, concert, fête, apéro, repas, puis re-concert, re-repas, et re-fête jusqu’au dernier debout.

Une fête prévue pour durer !
« C’est une journée complète en compagnie de l’Écho des Forêts qui a été organisée par le comité » explique Laurent Berney, président. « C’est aussi l’occasion de remercier ceux qui nous soutiennent depuis tant d’années. »
Cette grande journée de réjouissance démarre à 11h et se termine, ma foi, quand elle se terminera !
Au programme : le matin, la grande salle du Lieu a accueilli ses invités pour un concert dont la programmation a été « un peu dépoussiérée » dira Thomas Lorec, trompettiste, qui s’est installé à La Vallée depuis 3 ans, séduit par cette météo qui lui rappelle certainement sa Bretagne natale.
Le répertoire a pris un petit coup de neuf
Thomas a rencontré les musiciens alors qu’il était chauffeur à l’AVJ et qu’il les conduisait à un concert. « Dans la discussion, j’ai dit à un moment que j’étais trompettiste, il n’en a pas fallu plus pour que je sois quasiment recruté d’office » s’amuse-t-il.
En effet, depuis 2 ou 3 ans, des jeunes recrues ont rejoint le groupe, et même le chef d’orchestre a changé avec l’arrivée de Joséphine Maillefer qui a pris les rênes. Les changements entraînant des changements, le répertoire a pris un petit coup de neuf.
Pour ce centenaire, c’est James Brown qui a succédé au classique Swing Flags Swing, puis les Jackson Five ont répondu à Devon Fantasy, et Joséphine Maillefer a même proposé « Skappy », une création pour marquer les 100 ans.
Une fanfare ouverte à tous
Parmi les nouvelles recrues, Zoé Perron, 12 ans, joue depuis 2 ans. « C’est ma grand-maman Christiane Rochat qui m’a donné envie, elle jouait déjà et m’a appris le cornet pendant 2 mois, puis je suis entrée dans le groupe aussi. »
A ses côtés, Morgane Hannigsberg, pianiste de formation, est la compagne d’Antoine qui joue de la trompette dans la fanfare. « Avec mon piano, je ne m’imaginais pas jouer pour le groupe mais pendant le Covid, des petits groupes de musiciens sont venus plusieurs fois à la maison jouer, et ça m’a donné envie de jouer aussi, alors j’ai pris des cours de trombone ; et après 3 mois j’ai commencé à jouer, d’abord une note sur quatre puis une note sur deux, puis peu à peu je suis entrée. On travaille beaucoup mais on rigole aussi beaucoup ! »
60 ans de présence pour Guy et Gérald
Parmi les plus anciens et avec près de 60 ans de fanfare, voici Guy Juriens et Gérald Rochat, qui a été directeur pendant près de 20 ans. Guy a participé à la « renaissance » de l’association en 1962. Entre autres souvenirs, il raconte l’une de leurs plus belles sorties. Tout le groupe avait emporté ses instruments, enfilé le costume et pris le téléphérique direction Schilthorn. « C’était l’attraction là-haut, ces
25 musiciens en costume à 2970 m dans le restaurant tournant, un très bon souvenir. »
Gérald se souvient de 1991, c’était l’occasion de faire à nouveau une grande fête pour montrer les nouveaux costumes. « On jouait, ou on dansait, il pleuvait légèrement, et à un moment on s’est aperçu que les beaux costumes rouges que l’on inaugurait publiquement déteignaient et avaient laissé deux cercles de couleur sur le devant des chemisiers blancs de nos dames avec qui l’on dansait. C’était drôle à voir ! »
Le Valais à La Vallée
La journée se poursuit avec le repas puis le concert d’une autre fanfare au Temple du Lieu, la « Dixence » d’Hérémence, venue tout droit du Valais. Les liens inter-cantons ont ainsi continué à se tisser pendant le repas du soir et le lendemain matin au Pont.
L’Écho des Forêts a ainsi célébré ses 100 + 1 ans avec joie, entouré de nouveaux membres et de fidèles qui ont marqué son histoire. Une fête sans fin pour une fanfare qui a encore de beaux jours devant elle.

