Dans la famille Le Coultre, je demande les deux frères, Vincent et Simon. Les deux ont été sacrés champions dans leurs catégories respectives et on profite de leur présence au 15e Street Hockey des Bioux ce samedi 13 mai pour faire le bilan de leur saison exceptionnelle.


Habitant à 100 mètres de la patinoire du Sentier, il est naturel de retrouver la fratrie Le Coultre sur la glace dès leur plus jeune âge. L’influence paternelle aidant, le virus du hockey ne s’est pas fait prier pour contaminer les jeunes combiers. Deux décennies plus tard, l’un, Vincent, après avoir joué au Lausanne HC pendant 4 ans, est un fer de lance du Hockey Club Vallée de Joux et fait monter son club en Première Ligue. L’autre, Simon est champion suisse avec son club Genève-Servette pour la première fois de son histoire. Deux parcours, deux trajectoires, avec une victoire à la clé.
Dites-moi les frangins, comment s’est passée la fête avec la famille ?
Simon Le Coultre : « à vrai dire, on n’a pas encore eu l’occasion de fêter ça avec la famille, on s’est vu la première fois tous ensemble hier soir !
Vincent Le Coultre : « Mais c’est prévu pour cet été.
Qui est le plus…
Têtu ? (les deux) : Simon !
Tranquille ? SLC : Moi !
VLC : Non ! C’est moi ! Je suis stressé seulement avant de prendre l’avion…
Après moults délibérations, il est décidé que ce serait Vincent le plus tranquille.
Meilleures notes à l’école ?
(les deux) : Pas moi ! (rires) Margaux ! (leur sœur, ndlr)
Bavard ? Sans aucune hésitation SLC : Moi ! Mon frère est plus introverti.
Sportif ? SLC : Nous deux, sauf que Vincent ne joue plus au LHC
Malin ? (rires) SLC : Alors là, c’est du 50-50 !
Vincent, que penses-tu de la saison de ton frère ?
« Incroyable ! Ce qu’il a réussi à faire malgré son accident en début d’année… Je suis très très très fier ! C’est drôle, quand il était petit on ne lui faisait jamais de cadeau, c’est un crocheur ! Il a énormément investi, il n’a que 23 ans et il est champion de Suisse ! On ne s’en rend pas trop compte, mais pour les jeunes du hockey, la dynamique qu’il a donnée… et puis tous les sacrifices qu’il a faits, ça a payé ! » dit-il les yeux humides d’émotion et de fierté.
Simon, maintenant que Vincent s’est éloigné, tu peux me parler de lui ?
« J’étais petit quand il est parti à Lausanne, puis à un moment on y était tous les deux, ça nous a rapprochés. Puis je suis parti au Canada pendant deux ans et demi. Si je fais du hockey, c’est grâce à lui. Mon père m’entraînait, j’étais tout le temps à la patinoire… L’année qu’il a eue est exceptionnelle ! Ils sont descendus l’an dernier, l’objectif était la remontée, ils l’ont fait ! C’est jamais facile de gagner ! Quel que soit le championnat, peu importe le niveau. Ça lui tenait à cœur et il l’a fait ! Je voudrais dire merci, je peux ?
Bien sûr !
« Je tiens à dire merci à nos parents, ils ont beaucoup voyagé, beaucoup donné pour nous. Merci à notre sœur Margaux car c’est pas facile non plus. Merci à ma copine Mélanie qui m’a soutenu. Ça n’a pas toujours été simple pour ma famille, j’ai été hospitalisé une semaine au Tessin : sans eux je ne pense pas que j’aurais pu jouer les play-offs cette année. »
À peine l’entretien terminé, les revoilà filant à toute vitesse sur le bitume pour un match de Street Hockey. Toutes nos félicitations pour vos saisons respectives !